Rapport premier semestre 2017/2018 “Scolarisation a Mweso”

Comité des Agriculteurs pour le  Développement  Participatif

BUREAU DE COORDINATION DE MWESO

E-mail : cadepmweso@yahoo.fr ;   vikanyamu@gmail.com

Téléphone : +243 994310696; +243  813815962; +243 853612439, +243 994122999

 

 

PROJET D’APPUI  A LA SCOLARISATION DES ELEVES INDIGES  DANS LA LOCALITE DE MWESO ET SES ENVIRONS.

 

RAPPORT INTERMEDIAIRE : premier semestre 2017-2018

                                                 

Projet réalisé avec l’appui financier de l’association ASPAC /KILALO (Rome )

 

                                      Mweso, 21 février 2018

 

 

Etat  d’avancement du projet de scolarisation des élèves indigents à Mweso  et ses environs : 2017-2018.                                                                                                                                                                                                                                                                                                    1. Introduction                                                                                                                                                                                                                                                       L’école congolaise demeure aujourd’hui une école sacrifiée.                                                                                                                                                                              En effet, depuis trois décennies, seuls les parents prennent en charge les enseignants alors que la situation sociale ne cesse de se dégrader sur l’ensemble de l’étendue nationale et plus particulièrement en zones rurales en proie à des guerres civiles et des affrontements des groupes armés.

Dans la localité de Mweso, la situation de la scolarisation des enfants est vraiment dramatique. D’abord la population vit l’extrême pauvreté suite à l’effondrement du tissu économique. A cela s’ajoute la prolifération des groupes armés qui exercent des pillages, des viols,  des assassinats et poussent les populations à fuir lorsqu’ils se battent entre eux ou contre les troupes gouvernementales.

Les enfants sont les premières victimes. Ils sont vulnérables et ont besoin d’un soutien pour survivre  dans cet  environnement de violence permanente.

Le premier soutien et le plus important, c’est  l’accès à  l’école. L’école rurale est un lieu de rendez-vous des enfants  dont les parents ont encore la possibilité de payer les frais scolaires. Or, la majorité des enfants de la localité de Mweso vivent au sein des familles extrêmement pauvres. A titre d’exemple : des enfants des  familles qui vivent dans les camps des déplacés peuvent-ils obtenir des moyens  d’accès aux études ? Ces enfants, ils sont nombreux. Et si ces enfants grandissent sans accéder à l’école, alors qu’ils vivent dans un environnement de privation des droits fondamentaux comme  la nourriture, l’école et la santé, comment vont-ils construire leur personnalité ? Auront-ils la moindre tendresse d’avoir pitié de leurs semblables ? Ce questionnement pertinent devrait être posé aux dirigeants à tous les niveaux. Malheureusement, si, depuis de nombreuses années, cela n’a pas été leur préoccupation, ce n’est pas aujourd’hui que les choses vont changer.

Au moment ou des signaux de révoltes populaires commencent  à apparaitre, il est clair que  les questions éducatives ne peuvent plus constituer la priorité pour les dirigeants.            C’est dommage, mais nous devons apprendre à comprendre ces choses.                                                                                                                              C’est pourquoi, l’initiative conjointe CADEP-Amici di Mweso /ASPAC Kilalo mérite d’être encouragée. Cette initiative, vielle de 10 ans, a produit des résultats spectaculaires en matière de changement de la qualité de vie des jeunes de Mweso et ses environs.             Des jeunes bénéficiaires de ce projet sont aujourd’hui des enseignants dans des écoles primaires, secondaires et même dans certains instituts et universités congolais.                    Ils sont donc devenus des citoyens capables de jouer des rôles importants dans la gestion de notre pays. Certains collaborateurs dont nous apprécions leur contribution dans le développement de l’association CADEP sont le fruit de ce programme d’éducation.                                                                                                      C’est donc un meilleur choix, un engagement collectif qui apporte des changements dans la localité de Mweso. Notre action éducative démontre aussi à suffisance qu’il faut investir dans l’éducation si nous voulons construire une paix durable et assoire une démocratie participative.

  1. ETAT DES LIEUX DU PROJET DE SCOLARISATION DES ELEVES INDIGENTS POUR L’ANNEE D’ETUDES 2017-2018.        

L’année scolaire a bien débuté. Mais, à partir du mois d’octobre 2017,  la localité de Mweso a connu une sécurité très volatile. A partir d’octobre, des combats intenses ont opposé une faction dissidente de FDLR FOCA appelée CNRD et les rebelles locaux Nyatura du feu colonel  KASONGO KALAMO. Ces combats se sont intensifiés jusqu’à atteindre récemment la périphérie de Mweso. Ces affrontements ont occasionné des déplacements  massifs des populations vers la cité de Mweso. Des huttes, des écoles, des centres sociaux et des églises ont été débordés par les déplacés. Les écoles ont suspendu momentanément les activités car elles ont accueilli les déplacés.

Les activités scolaires  ont finalement repris mais la situation sécuritaire reste toujours précaire.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                      Au niveau de l’encadrement des élèves indigents,  l’équipe de CADEP reste toujours attentive. Notre assistante sociale continue à suivre les enfants dans les écoles et à assurer la médiation entre les enfants, les parents et les enseignants.  Les parents d’enfants, surtout les femmes veuves, les épouses des handicapés  ou celles des  combattants et militaires,  ne cessent de nous remercier pour cette prise en charge financière de la scolarité de leurs enfants.

Des enseignants des écoles situées dans les villages frappées par une pauvreté prononcée comme Mushebere et Muhongozi expriment aussi régulièrement leurs remerciements pour le soutien financier apporté  par le projet. Cela permet d’améliorer leurs petits revenus, disent-ils.

 2.1. Quelques parents et élèves indigents rencontrés

Madame MUJAWAMARIYA Christine, veuve du  feu professeur  de mathématique à l’institut Kizito assassiné  en 2007 lors du séjour du grouppo amici di Mweso à Mweso.

Madame MUJAWAMARIA est veuve et mère de 5 enfants  depuis 2007. Ces enfants bénéficient  du programme de scolarisation des élèves indigents. A ses côtés ses fils Bwanakweli et Benjamin qui étudient à l’école primaire Bushanga.

Pour Christine, si CADEP n’était pas intervenu après l’assassinat de son mari, pour prendre en charge la scolarité de ses enfants, ses enfants seraient  des  combattants ou des enfants de la rue. Elle se bat au quotidien  pour trouve la nourriture pour ses enfants, alors que sa belle famille lui avait arraché une grande partie des  champs après la mort de son mari.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Madame NDAWIHA Brigite , épouse de Bankundiye Oswald est arrivée à Mweso comme déplacée en provenance de Nyanzale dans le Bwito. Son mari Oswald a été bénéficiaire de ce programme de scolarisation des élèves indigents à l’institut Kizito.  Il a poursuivi les études supérieurs en agronomie et aujourd’hui, il est ingénieur technicien agricole. Il est collaborateur de CADEP et s’occupe de notre bibliothèque communautaire au centre Mama Adriana.

Brigite exerce un petit commerce de vente de farine dans le petit marché de Mweso.  Son  enfant à côté est bénéficiaire du programme de scolarisation des élèves indigents. Il étudie à l’école primaire Bushanga. Son fils ainé Chrétien, a  bénéficié de ce programme et en ce moment, il est à l’université.

Brigite s’est confiée à l’équipe de CADEP en disant que CADEP l’a beaucoup  aidé car pour elle c’était très difficile de nourrir ses enfants et de leurs trouver des frais scolaires, des habits et de l’argent pour les soins médicaux. Elle dit merci au cadep et ses partenaires.

 

 

 

 

 

Monsieur GAKWAVU SONGA est le vice-président  de l’association CADEP. Il n’a pas de travail et vit de ses activités agricoles. Il est très engagé dans les activités de l’association CADEP.

A ses côtés, son fils Yosua qui étudie à l’institut Kizto.

MR GAKWAVU s’exprime en ces termes :

Je suis fier des actions de l’association CADEP, non pas parce que je suis membre et vice – président  mais parce que CADEP aide beaucoup les parents à faibles revenus et vulnérables à scolariser leurs enfants  pour les protéger contre les groupes armés.

Je suis content que mon fils soit à l’école avec l’aide du CADEP, il y en a d’autres de son âge qui n’ont pas eu cette chance  comme mon fils et qui, aujourd’hui, s’amusent à tirer sur les gens, à piller et à violer les femmes.

 

 

2.3. La vie sociale et scolaire dans nos différents établissements partenaires

L’institut STEFANO LATINI à Muhongozi

Les activités se déroulent bien au sein de cet établissement  qui fait désormais la fierté du village de Muhongozi.

Le préfet de cette  école,   Monsieur  HABINEZA Roger s’est marié récemment le 10 février 2018.

L’école manque aujourd’hui un bureau de direction scolaire.

L’école a besoin aussi d’être branchée sur le réseau électrique de CADEP, pour cela  il est nécessaire d’obtenir de l’argent pour l’achat des câbles et autres accessoires afin de faciliter l’utilisation du matériel informatique à l’école.

L’ITA Mweso  continue à organiser ses activités convenablement.  Chaque année l’école fournit des diplômés en agriculture, vétérinaire et technique sociale.

L’école a été victime d’un pillage de 45 moutons et chèvres par les miliciens Maï Maï de l’APCLC. Une partie a été récupérée après plusieurs interventions.

 

L’école primaire Mushebere

L’école est située dans la zone à forte concentration des miliciens Nyatura et MaïMaï

L’école a de sérieux problèmes d’hygiène à cause de l’absence du dispositif ( thank et robinet) de gestion de l’eau de pluie pour le nettoyage des salles de classe.

 

L’institut MUSHEBERE

L’institut Mushebere est à ce jour locataire des bâtiments vetustes (vieux) de l’école primaire Mushebere comme le montre la photo.

Le préfet est les parents  ont un projet de construire le bâtiment de l’institut mais ils sont limités par les moyens car les populations sont victimes des pillages réguliers organisés par les milices nyatura et maï maï qui y résident en grand nombre.

Certaines classes fonctionnent dans l’église en construction avec l’appui de l’abbé Prosper.

Le préfet et les parents sont en quête d’un soutien financier pour la réalisation progressive de leur projet de construction de l’institut Mushebere

 

 

L’école primaire Bushanga Mweso

L’école primaire Bushanga est l’une des écoles qui reçois souvent des déplacés de guerre.

C’est pourquoi, elle a été aussi choisie comme école pilote dans le cadre du projet d’éducation à l’hygiène et l’assainissement financé par Scola Mundi à Rome.

L’image montre l’assistante sociale de CADEP mener une campagne de lavage des mains.

L’institut KIZITO

L’institut  organise aujourd’hui  deux sections : la pédagogie et la nutrition.

Un nouveau bâtiment de six salles de classes et bureau est en construction par la caritas  avec le financement du Fonds social de la république.

2.3.  Le déroulement des activités pédagogiques au cours du premier semestre                                                                                                                                                                                                                                                                                                                    Malgré les perturbations connues  suite aux affrontements entre les troupes présentes dans la localité de Mweso, les enseignants se sont efforcés de poursuivre les enseignements.                                                                                                                                                                     L’association CADEP a aussi payé  à temps les frais scolaires.

Au moment de la rédaction de cette note d’information, dans toutes ces écoles couvertes par le projet, les enseignements  sont dispensés normalement.                                                                                                                                                                                                              Nous attendons la proclamation des résultats dans les écoles  secondaires pour transmettre le rapport intermédiaire  sur les résultats scolaires du premier trimestre pour les écoles primaires et les résultats du premier semestre pour les écoles secondaires.

Les paiements déjà effectués couvrent les mois de septembre, octobre, novembre, décembre et janvier pour un montant total de 4 190 $ comme le montrent  les informations financières suivantes :

 

UTILISATION DES FONDS POUR LE PREMIER TRIMESTRE : 2017-2018

-1er transfert du 10/10/2017 par Giampiero :  1.089$ ( à titre de prêt au CADEP)

-2ème transfert du 23/10/2017 Par Giampiero: 560$

-3ème transfert du 06/11/2017 par Maria Rosa : 1.060$

-4ème transfert du 06/11/2017par Giampiero : 1.074$

-5ème transfert du 11/11/2017 par Urbain : 1.071$

-6ème transfert du 16/12/2017 par Giampiero : 559$ ( à titre de prêt)

-Montant total reçu par CADEP : pour la période d’octobre à décembre 2017 : 5.413$

Dans ce montant, il convient de défalquer la somme de 1 648$ versée à titre de prêt pour renforcer notre trésorerie afin de pallier à la rupture de fourniture du matériel pour notre projet d’électrification.

L’opération de remboursement du prêt se présente comme suit :

Fin janvier 2018, nous avons payé une première tranche de 630$ comme avance  au paiement des frais de deuxième trimestre sur un montant total de 2 200,5$ (voir tableau n°3).

Nous restons avec un prêt à rembourser de 1 018$ sur un total de 1 648$.

Nous sollicitons le transfert de 1 570$ pour clôturer le paiement du second trimestre tout en sachant que nous reconnaissons encore la dette de 1 018$ que nous comptons rembourser vers le mois de mais dès que notre trésorerie sera en bonne santé.

Tableau 02 :   dépenses réalisées (période de septembre à décembre 2018)                  

ECOLE Nombre d’élèves SONAS +Minerval  PPF Frais  construction Prime /Elève

 /4mois

Autres frais connexe Montant/

élève /

4 mois

TOTAL/

Trimes

tre1

1 E.P Bushanga            19 0,8 2 2 10 2,8 17,6 334,4
2 E.P Kitamulikwa 20 0,8 2 2 10 2,8 17,6 352
Sous total

Ecoles Primaires

39 686,4$
3 ITA/MWESO 11 0,8 3 0 24 8,4 36,2 398,2
4 Institut Kizito 9 0,8 3 0  

24

2,8 30,6 275,4
5 Institut Mushebere 26               0,8

 

3

 

2

 

 

20

2,8

 

 

28,6

         743,6
6 Institut

Stefano Latini

34 0,8

 

3

 

0

 

 

20

 

6,1

 

 

29,9

1016,6
Sous total Secondaires 80 2433,8$
TOTAL 119 3.120,2$
  Frais de gestion
 7 Prime de l’assistante sociale ( 100$ par mois) 400
 8 Fournitures de bureau ( 10$ par mois) 40
  Sous- total   440$
  TOTAL GENERAL   3.560,2$

 

Commentaire du tableau n° 2 :

Nous rappelons que les frais de fonctionnement (PPF) sont payés trimestriellement,  le Minerval et  les frais d’assurance (SONAS) sont payables annuellement (devant impérativement être  inclus dans le paiement  du premier trimestre) tandis que les frais de  prime sont  payés mensuellement.

A ceux-ci, s’ajoutent d’autres frais  connexes (payés au premier trimestre) exigés tels qu’ils sont repartis dans la lettre circulaire du Ministre de l’EPSP, de la manière suivante:

– frais d’achat bulletin : 1000FC (0,7$)

– frais techniques : 8500 FC (5,7$) pour les techniques agricoles et 5000FC (3,4$) pour les techniques sociales.

– FOPED : 600 FC (0,4$)

-frais d’intervention ponctuelle : 1000FC (0,7$).

Tableau n° 3 : .PREVISION  DES FONDS POUR LE PAIEMENT  DU DEUXIEME TRIMESTRE 2017-2018.

                         

ECOLE       Nombre d’élèves SONAS +Miner-val  PPF Frais de construction Prime /Elève /an Autres frais connexes Montant Total par élève/ trimestre2 Montant Total par école/ trimestre 2 
1 E.P Bushanga 19 0 2 0 7,5 0 9,5 180,5$
2 E.P Kitamulikwa 20 0 2 0 7,5 0 9,5 190$
Sous total Ecoles Primaires 39 370,5$
3 ITA/MWESO 11 0 3 0 18 0 21 231
4 Institut Kizito 9 0

 

3

 

0

 

 

18

 

0  

21

189
5 Institut Mushebere 26 0 3 0  

15

0  

18

              468
6 Institut Stefano Latini 34 0 3 0  

15

0  

18

612
Sous total Secondaires 80 1.500$
TOTAL 119  
  Frais de gestion  
 7 Prime de l’assistante sociale ( 100$ par mois) 300$
 8 Fournitures de bureau ( 10$ par mois) 30$
  Sous- total   330$
  TOTAL GENERAL   2.200,5$

 

 

 

 

Commentaire :

Le montant total prévu pour le paiement des frais  du deuxième  trimestre (période allant de

janvier à fin mars 2018) pour l’ensemble de toutes les écoles soutenues par le projet  est  de (2.200,5$) repartis comme suit :

– 1.870,5$ comme frais scolaires;

– 300$ comme prime de l’assistante sociale (3mois).

–  30$ comme frais d’appui à l’achat des fournitures de bureau.                                                                            

Pour ce qui concerne l’institut Stefano Latini, nous  attendons la contribution promise pour la construction du bureau de direction de l’école. Nous souhaitons que ce fonds nous parvienne le plus tôt possible pour nous permettre de suivre les travaux pendant notre séjour à Mweso pour la sensibilisation de la population sur la distribution de l’électricité.

2.4. L’état d’avancement des autres projets exécutés  en partenariat avec d’autres donateurs.                                                                                                                                                                                                                                                                          2.4.1. Le projet de réduction de la pénibilité du travail des femmes par l’installation des  moulins communautaires dans la localité de Mweso et ses environs.

Ce projet est exécuté en partenariat avec la haute Ecole Condorcet à Ath en Belgique.

Il est financé par la wallonnie  Bruxelles internationale. A ce stade, nous avons déjà installé 4 abris sur 5 prévus.                                                                                                                                                                            Nous nous attelons à parachever complètement le projet d’électrification pour installer les moulins. Les moulins seront installés respectivement à Chahemba/Kiusha(sur le site de la micro centrale) , à Buconga, à Muhongozi et à Mweso.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                      2.4.2.  Le projet de sensibilisation à l’hygiène et la santé communautaire.                                                                                                         Ce projet est exécuté en partenariat avec l’association Scola Mundi à Rome.                                                                                                       Nous  avons constitué 36 groupes solidaires de santé communautaires (GSSC) et actuellement nous installons des comités scolaires d’hygiène et santé communautaire.

Nous sensibilisons la population et surtout les jeunes à travers les animateurs et la radio Mwangaza. Ces actions sont prises financièrement en charge par l’association Scola Mundi.

2.4.3. Le projet de bourses en  faveur des jeunes étudiants à l’ISEA / Mweso.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                            Cette année académique 16 nouveaux jeunes ont bénéficié des bourses d’études pour poursuivre les études à l’ISEA /Mweso.

2.3.4. Projet d’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans la région de Kitshanga/Mweso.

Le projet vise à accompagner les agronomes finalistes de l’institut supérieur d’études agronomiques à Mweso qui ont bénéficié des bourses d’études octroyés par l’organisation allemande Etudes sans frontières. L’accompagnement consiste à soutenir 30 micro-projets d’amélioration des revenus,  initiés par ces agronomes boursiers  finalistes de l’ISEA Mweso.

A ce stade 15 micro projets ont déjà démarré en 2017 et au cours de cette année 2018, 15 autres micro projets seront implémentés, toujours avec l’appui financier de l’organisme allemand WELTHUNGERHILFE (ex Agro action allemande). La subvention octroyée pour chaque activité est de 315 $. Les principales activités développées par les bénéficiaires sont  l’élevage des volailles (poules pondeuses), l’élevage des lapins, l’apiculture, les cultures maraichères et l’élevage des porcs ainsi que la vente des produits phytopharmaceutiques. Le projet est étalé sur deux ans soit 2017 et 2018.

2.4.5 . Le projet de développement de l’entrepreneuriat rural dans la localité de Mweso : soutien à l’installation des ateliers de production agro pastorales

Ce projet a été exécuté de 2015 à 2016. Il est donc terminé.

Cependant les bénéficiaires continuent à bénéficier de notre accompagnement. Le projet consiste à installer et développer des petites fermes agricoles dans les villages pour servir de modèle d’exploitation agro pastorale et fournir de fumier, de la viande et du lait aux villageois. Dix fermiers sont accompagnés par l’équipe du CADEP depuis la fin du projet.

Chaque petite ferme a été dotée en deux vaches laitières, trois moutons et un bâtiment d’exploitation. L’activité  évolue bien avec des bons résultats seulement que les groupes armés continuent à tracasser les fermiers et même toute la population.

 

 

 

2.4.6. Le Projet de protection des personnes vulnérables affectées par le déplacement suite aux conflits en RDC par l’approche intégrée d’amélioration d’accès aux moyens de subsistance, au droit foncier, et d’un accès à une éducation de qualité dans un environnement sûr et protecteur.

Le projet est financé par l’organisme norvégien NRC  avec l’appui financier de ECHO et  NMFA.

Le projet est terminé et a été exécuté sur l’axe Bweri- Mihara – Mpati. Le projet consistait a accompagner les populations de la zone du projet dans le développement des cultures maraîchères et l’élevage des volailles.

  1. CONCLUSION

Bien que la localité de Mweso soit actuellement dans une situation sécuritaire  très précaire suites aux opérations militaires en cours, les responsables des établissements scolaires tentent toujours de maintenir les élèves à l’école. C’est un engagement qui mérite un encouragement.

Les activités économiques est éducatives sont souvent paralysées suite aux affrontements entre groupes armés rivaux ou aux opérations de trac menées par les troupes gouvernementales.

Même si cette réalité ne permet pas de bien travailler, les populations de Mweso sont convaincues que même en temps de guerre, il faut travailler pour éviter de mourir de faim ou d’abrutir les jeunes. C’est pourquoi nous poursuivons sans relâche nos activités  pour donner le meilleur de nous-mêmes à nos jeunes qui ont besoin de notre soutien.

Nous remercions les amis de l’association Kilalo pour leur soutien manifeste depuis le début de ce programme jusqu’à ce jour.

Il est souhaitable qu’ils reviennent dans la localité de Mweso pour apprécier les résultats de leur contribution dans l’éducation de la jeunesse locale.

 

Goma le 21 février 2018

MUJOGO KANYAMUHANDA Viateur

Coordinateur Exécutif